lundi 29 avril 2013

"DON'T CALL ME JIM" (single 17/52)


Ce nouveau single instrumental mélange deux accords mineurs écartés d'un demi ton. Figure jazzy que l'on entend dans le standard "So what" et qui est une couleur que j'aime beaucoup. J'ai voulu utiliser quelque chose dans ces tons là pour un instrumental new wave dégueu. 
La chanson sonnait de façon compulsive. J'ai eu envie de l'appeler "don't call me Jim", en référence à mon prénom que l'on écorche souvent. Pour le clip j'ai profité d'un décor croisé sur la tournée "Play" et d'une illusion de caméra old school pour vous témoigner de mon obsession des portes fermées. Une confession instrumentale, donc.

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lundi 22 avril 2013

"Yx 54 Db" (single 16/52-2013)



En avril 2011, alors que je venais de terminer mon album "Radio Lee Doo" que je m'apprêtais à publier en octobre chez Gimme Shelter, je me suis mis à enregistrer dans la foulée toute une série de chansons, la plupart absurdes, avec des textes suréalistes et des mixages improbables, préférant détruire un son que réfléchir à l'harmonie. D'autres fois, j'écrivais des folk songs intimistes pour me calmer. Mais cette période était rythmée de moments de colère due à ma vie privée et de moments d'apaisement dus au terme de ma trilogie "Lee Doo" qui m'avait, en trois albums et 4 années, pris une énergie que je ne soupçonnais pas. J'étais autant soulagé d'être allé au bout du projet que perdu de ne plus savoir quel défi me proposer. J'ai décidé de ne pas m'en proposer. Ni même de concept. Simplement un défouloir. Depuis cette période et l'enregistrement de cette chanson "Yx 54 Db", je suis d'ailleurs dans la même dynamique. Se projeter dans des albums concepts ne me tentent plus tellement. Peut être que ça reviendra. Chercher l'immédiateté non plus. Et "Yx 54 Db" est peut être le début de cette envie de spontanéité et d'expérimenation qui m'avait quitée depuis 2007, au moment de la sortie de "Fatal Mambo", disque expérimental par son choix de n'utiliser aucune électricité dans sa réalisation, et effort stylistique de pop bublegum plagiste. Certes, j'avais envie de faire ce disque, tout comme les autres. Mais en 2011 j'avais à nouveau envie de laisser la cohérence de coté, celle même qui dans les années 90, me faisait enregistrer des disques patchworks souvent accusés d'incohérence. Aujourd'hui j'assume mes soucis d'identité et faire de la musique dans tous les sens ne me dérange plus du tout. Le début de se soulagement a commencé il y'a deux ans, avec cette chanson étrange, que je ne sais pas moi même classer ou expliquer. C'était une folk song que j'avais commencé à écrire en 2003. J'avais toujours trouvé le texte vide et la rythmique pauvre, mais je déteste ne pas laisser sa chance à une musique. J'avais eu envie de l'écrire, c'est qu'il devait y avoir une raison. Peut être mon manque d'expertise n'a t il pas trouvé la bonne direction. Je savais que la mélodie et les accords avait une certaine lumière. Je ne suis pas sûr de l'avoir trouvée dans cette version. La chanson initialement d'intitulait "savoir faire". Paroles que j'ai gardées. Il se peut qu'un jour j'en fasse autre chose, mais en 2011 je voulais me repencher sur cette chanson. Je l'ai passée à la moulinette à contradictions. J'ai obsurci sa luminosité pour donner l'ambiance d'une boite sado maso avec un couleur electro sale, de la distorsion numérique. J'ai auto samplé les claviers de ma chanson "my family" de 2009, pour donner un peu de nostalgie. Puis j'ai saturé, resamplé dans un mauvais format, dirigé mes exports quasi les yeux fermés, accéléré des voix pour donner dans le surnaturel. J'ai écrit le texte en parlant de Dali et de l'ego. Le mien en prenait un coup car j'étais en train de détruire une folk song que je trouvais par ailleurs inofensive mais c'était le prix à payer pour récupérer l'essence ce mini refrain qui m'avait animé ce jour de 2003, en terrasse du Milos Café à Bordeaux. J'étais rentré chez moi pour écrire et enregistrer ma chanson, presque guidé par du rien, comme un somnembule. Je ne sacralise jamais mes musique et c'est pour ça que je leur fait vivre des tortures, mais j'ai du respect pour ces moments que nous avons, musiciens, lorsqu'une chanson ou une ambiance musicale apparait dans un coin de notre tête. Ecouter ses chants à peine perceptibles requiert la patience de celui qui regarde une étoile loitaine et se plaint de sa disparition au fur et à mesure de son observation. Le matériau est si fragile qu'il disparait parfois. L'ego est si bouleversé qu'il nous arrive de vouloir mettre de notre expertise dans la musique quite à la desservir. La mémoire pert la notion du temps, les émotions sont confuses et nous sommes animés d'une envie mégalo de faire entendre cette musique à la terre entière en même temps que nous avons honte de livrer cette petite pépite d'intimité. Ce moment est celui qui me fait lever le matin tôt pour faire de la musique, car je sais que c'est en pratiquant intensément que ces moments arrivent. Si ils arrivent c'est qu'il y'a une raison. De là à faire correctement le travail de traducteur, car il y'a une traduction à faire entre ce que l'on entend et ce que l'on va vous livrer à écouter, de là à réussir cette étape, donc, il y'a quelques obstacles. Je produis beaucoup pour apprendre vite à vous livrer la meilleure traduction. Et pas parce que je mets mes chansons sur un podium. Je ne sais pas si j'ai réussi à conserver ce sentiment que je ressentais en 2003 lors des brouillons de ce "Yx 54 Db" qui sort aujourd'hui en digital, mais je devais essayer une nouvelle fois car cela m'obsède depuis. Comme d'autres musiques. Pour le clip, j'ai voulu noircir l'ambiance et réutiliser les images de "Berenice Panic".

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lundi 15 avril 2013

"SHORE BREAK" (15/52-2013)







Mon single de ce lundi n'est pas une réelle nouveautée, à part pour vous, bien sûr. Quelques personnes qui suivaient mon blog COUSSINET ont aussi pu l'entendre. Il s'agit d'un instrumental de surf music que j'avais enregistré et jamais publié. Loin de moi l'envie de recycler de l'inédit, mais j'avais un regret du à la non publication de ce titre un peu surf garage. De plus c'est un instrumental et j'avais envie de publier des choses instrumentales cette année. Car, je vous rappelle que lors de la publication du dernier single de l'année 2013 sera simultanément proposé la publication du format physique encore secret réunissant les 52 singles. Et si dans ces deux heures et quelques de musiques nous n'avons pas quelques instrumentaux pour nous détendre les oreilles, alors le recueil sera épuisant. La musique instrumentale, d'après les études de Daniel Levitin, n'est pas vocalement cathartique. Lorsqu'on entend une chanson, le cerveau tente une imitation mentale de la voix. C'est ce qui avait d'ailleurs, entre autres, intéressé Berio lorsqu'il composait pour la voix humaine. Face à une musique instrumentale, ce reflex humain d'imitation spontanée liée à la recherche identitaire n'a pas lieu. Ainsi la musique instrumentale, appelée musique silencieuse en Turquie, laisse d'avantage de place à l'imaginaire de l'auditeur. D'où mon envie de placer ce titre dans mes 52 singles, malgré sa place au grenier. Au diable les protocoles. Sa texture sonore aussi offre une nouvelle couleur face aux autres singles, car il est enregistré en 2004 sur un magnétophone à bandes. Et j'ai envie que ces 52 singles soient aussi illustrés par une palette large d'interprétation, d'écriture, de jeu, mais aussi de source d'enregistrements. Ici, de l'analogique pure souche. J'ai joué les guitares, basse et batterie. La chanson est inspirée par une véritable histoire de surf qui m'est arrivée avec Hugo Berrouet ( Calc, Cocktail Bananas) lorsqu'à Lacanau en 2001, après plusieurs shore break, je me faisais emporter par une baïne et qu'Hugo me suivit. Nous avions eu très peur, au large. Je pensais à cette scène lorsque j'enregistrais cette musique. 
Pour le clip, j'ai compilé quelques images de shore break. 

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lundi 8 avril 2013

"HERE COMES MY BABY BLUES" (single 14/52-2013)







Mon single 14 pour cette année est un peu moins une nouveauté que les autres singles en ce sens qu'il s'agit d'une relecture d'une chanson déjà publiée. J'aime beaucoup enregistrer de nouvelles versions de chansons, comme font les chanteurs de country. Mais pour le cas de "here comes my baby blues", c'est un peu différent. Car cette version est la première. J'ai enregistré "here comes my baby"en 2005 avec la guitare slide et mon chant. Je l'ai ensuite proposée aux Cocktail Bananas pour l'album que nous enregistrions alors. Puis j'ai eu besoin en 2006 d'une chanson un peu blues pour mon album "Rock N Roll Calvaire". Certes j'avais donné une version plus electro rock, mais "here comes my baby", dans son premier titre, est alors sorti dans ce disque publié par Z and Zoe Records. Par la suite, en 2007, les Cocktail Bananas ont désiré faire un version jouée en groupe de cette chanson, qui s'est retrouvée sur le deuxième album de Cocktail Bananas. Nous l'avions jouée à 4, Henry, Hugo, David et moi, je jouais le banjo. Quelques temps plus tard, un groupe du nom de Babanas Eud Shkacks en a aussi fait une reprise. J'ai toujours pensé que la meilleure version de "here comes my baby" était sa version initiale, plus blues. J'ai donc fait une nouvelle prise chant, un nouveau mixage et un clip en noir et blanc, en plan fixe, qui doit donner la même sensation que le texte. Ce moment statique où l'on attend quelqu'un qui n'arrive pas. 
Anecdote: La guitare utilisée ici m'a été offerte et fabriquée par Eric et Peggy en 1997 à partir de récupération de bois dans des poubelles et de bouts de guitare. J'ai enregistré un titre avec sur mon album "la cuisine selon certains principes" et puis cette chanson. Depuis, la guitare a explosé avec la tension des cordes. 
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lundi 1 avril 2013

"IN THE MOVIES" (single 13/52)


Il y'a à peu près un an, alors que je jouais comme batteur de remplacement pour Natas Loves You, j'ai écrit cette chanson. Je sentais bien ses mélodies asiatiques et ses mesures irrégulières. J'ai joué la batterie, les claviers, et quelques guitares japonisantes. Puis est arrivé le moment de chanter. La distribution des notes de la mélodies était difficile. J'ai été aidé pour ce court texte par Natas Loves You. Rapidement mixé, cette chanson est devenue pour moi l'une de mes nouvelles chansons fraiches pour 2012, même si je savais que je publierai deux albums cette années là. Il me tardait de voir si je pouvais enregistrer le plus de titres possibles avant l'été pour amorcer le projet de singles club. Je savais qu'après l'été, j'aurais deux tournées en parallèle. Une avec le spectacle "Play" et ma musique, et l'autre en solo pour jouer "and then we take another road", mon disque d'aout 2012.
Le clip a été fait cette année avec des récupérations d'images du Vietnam. Il y'a aussi quelques images de mon clip "Berenice Panic" de janvier. Saurez vous les retrouver?

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